Sous la contrainte des décisions maximalistes de l’UE ainsi que la pression des Pure players comme Tesla, les constructeurs français comme Renault et Stellantis préparent leur révolution. Toutefois, ce virage vers le tout électrique, pose plusieurs questions.
Tout d’abord, ce passage du thermique à l’électrique, nécessite une révolution technologique ainsi que des investissements massifs dans l’électrique et les logiciels. D’ailleurs, Renault qui va scinder ses activités avec des actionnaires différents pour chaque filiale, semble donner davantage d’attention à la filiale des véhicules électriques.
Ensuite, c’est tout un écosystème de véhicules qui doit changer. En effet, la production d’électricité doit accompagner l’explosion du nombre de véhicules. Aussi, les bornes de recharge doivent pulluler et remplacer progressivement les stations classiques. D’ailleurs, Engie semble vouloir profiter de cette opportunité, en lançant une filiale dédiée.
Ainsi, ces multiples défis, font douter certains observateurs de cette mutation agressive du modèle automobile. En effet, la simple préoccupation écologique ne peut justifier de telles prises de risque.
Dans ce cadre, deux hypothèses émergent pour expliquer ce changement radical. La première qui est autoréalisatrice, est celle de la raréfaction progressive du pétrole, notamment faute de nouveaux investissements significatifs dans l’exploration. La seconde est liée à la force du lobbying des nouveaux acteurs comme Tesla ou ses concurrents chinois.